Shopping vêtements : quelques conseils à appliquer en magasin

Ça y est, les soldes sont finis. Que vous en ayez profité ou non (si possible bien préparé à l’avance), il vous faut déjà penser au futur et à vos prochaines aventures en magasin, car malheureusement c’est inéluctable : les vêtements s’usent, se détériorent, rétrécissent, nos corps changent, bref bientôt il vous faudra bien retourner en rayon. Voici donc un ensemble de conseils qui sont applicable de tout temps et à toute occasion, en boutique.

1/ Allez faire votre shopping dans une tenue appropriée
Pour limiter la nécessité d’accéder aux cabines d’essayage et pour minimiser le temps que vous passez dedans, ou tout simplement pour mieux vous rendre compte de ce que donnerait une pièce en l’essayant dans des « conditions réelles », il est important que vous choisissiez avec précision et discernement les habits que vous portez pendant une séance de shopping. Si vous allez acheter des chaussures de ville, mettez donc un pantalon de costume ou similaire. Si vous testez des vestes habillées, une chemise sera de mise (en règle générale, la chemise est un vêtement interessant pendant les essayages, car elle est rapide à enlever et à mettre).

Essayez de porter des chaussures faciles à retirer, limitez les couches de vêtement pour en avoir moins à enlever mais aussi pour éviter de trop transpirer, ce qui est désagréable lorsqu’on essaye des vêtements. Portez également des habits confortables et pas trop serrés pour ne pas avoir à vous battre avec en vous changeant, utilisez une ceinture, notamment pour pouvoir la mettre sur les pantalons que vous enfilerez. Autant de conseils qui sont de l’ordre du sens commun, mais que l’on oublie bien trop régulièrement avant d’être confronté aux situations d’essayage.

2/ N’ayez pas peur de demander des conseils aux vendeurs
Beaucoup trop de personnes ont peur des vendeurs, qu’ils les manipulent ou les trompent. S’il serait de mauvaise foi de dire que tous sont parfaits, je pense qu’il faut néanmoins s’en approcher le plus souvent possible, avec discernement. D’une part vous apprendrez rapidement à dissocier les personnes compétentes des charlatans, surtout si vous vous intéressez un minimum aux produits que vous recherchez. De plus, leur expertise vous permettra de trouver plus rapidement votre bonheur (ou d’éviter de tourner 30 minutes dans leur magasin avant de vous rendre compte que ce que vous recherchez n’existe pas), d’être dirigé vers des pièces similaires que vous n’auriez autrement pas vu, ou encore d’avoir tout simplement une discussion très interessante avec une personne passionnée. N’hésitez pas à poser des questions sur des idées d’association pour les vêtements que vous achetez par exemple, leur avis peut être très enrichissant. Bien sûr, il faut savoir se tenir à son budget (d’où l’interêt de la préparation en amont), ne pas se laisser charmer et essayer de cerner les manipulateurs (d’où l’interêt d’avoir un ami qui vous accompagne).

3/ Allez-y accompagné (mais pas par n’importe qui)
Beaucoup d’hommes pensent qu’il est plus approprié d’être accompagné par une femme afin de bénéficier de conseils lors de séances de shopping, cependant j’ai un avis quelque peu différent. Permettez moi de généraliser un peu : s’il est souvent mieux d’être accompagné que seul, que ce soit par un homme ou une femme, le must est de se faire aider par un ami dont vous aimez les goûts vestimentaires. En effet, celui-ci saura avoir l’œil et vous conseiller avec plus de recul, pouvant faire des parallèles assez pratiques avec ses propres experiences, alors qu’une femme, si elle sait très bien prendre soin d’elle, n’aura pas forcement de regard objectif sur vos achats, surtout si elle a un lien émotionnel avec vous (au hasard, votre copine/femme ou votre mère).

4/ Laissez travailler votre instinct
Vous déambulez dans les allées d’un magasin et tombez sur une pièce qui vous scotche sur place. Elle vous évoque quelque chose, vous met des papillons dans le ventre et vous avez l’irrésistible envie de l’enfiler. C’est un coup de coeur, voir même un coup de foudre. C’est plutôt une bonne chose, surtout si vous avez un petit baggage et que vous commencez déjà à voir les associations que vous pourrez effectuer avec les autres pièces de votre garde robe. Dans de tels cas, je conseillerais de ne pas vous ruer tout de suite pour regarder son prix et de profiter de ce moment. N’essayez pas de vous convaincre, mais découvrez et essayez cette pièce en la jugeant de la façon la plus objective possible. Ensuite, enfin, regardez l’étiquette. C’est, je pense, un bon exercice, même s’il demande du self-control. Cela vous permettra de travailler votre sensibilité, votre goût, votre mémoire visuelle et kinesthésique, votre volonté et votre détermination.

Les pièces qui font de tels effets sont généralement des pièces fortes, belles mais onéreuses, qui constituent l’ossature d’un vestiaire. Bien entendu, il va de soi que si cette experience est très intime, vous ne devez malgré tout pas hésiter à demander des avis auprès des personnes vous accompagnant et des vendeurs, tout en gardant bien en tête vos sensations. Plus vous aurez d’experience et plus vous pourrez faire confiance à votre instinct.

5/ Ne vous autorisez à craquer sur un coup de cœur que si c’est la bonne taille, et si ça rentre dans votre budget
Encore une fois, il est important d’avoir un budget pour vos achats. Celui-ci pourra d’ailleurs être construit au cours des mois qui précèdent votre sortie dans les magasins, quel qu’en soit l’occasion (les soldes, noël, des vacances à l’étranger, …). Ainsi, en mettant de côté 50 ou 100€ par mois, vous rendrez la pilule beaucoup plus facile à avaler. Comme nous l’avons déjà dit, il est essentiel de développer son instinct vestimentaire et de l’écouter, car l’achat de vêtement est une expérience pleinement émotionnelle.

Ceci étant dit, connaissez vos limites et soyez raisonnables : il vaut mieux mettre de côté un achat le temps de construire un budget suffisant pour pouvoir se le permettre, plutôt que de se mettre dans le rouge et de payer des agios ; le plaisir n’en sera que plus important car sans remords. Accessoirement, ce temps d’attente peut vous permettre de remettre tout simplement en question cet achat, ou encore de payer moins cher cette pièce en patientant jusqu’à la période des soldes.

6/ Sortez de votre zone de confort
Osez des choses différentes sortant de votre style, c’est souvent vecteur d’évolution dans les goûts et l’appréciation des vêtements. Quand bien même vous n’achetez pas le vêtement, essayez de temps à autres des pièces sortant un peu de votre zone de confort, par exemple un joli perfecto, des bottines ou un chapeau. Vous pensez que c’est trop chic pour vous, ou inversement trop street ? La pièce est trop forte pour que vous puissiez l’assumer ? Demandez des conseils, vous pourrez toujours trouver une solution pour intégrer une pièce dans votre garde-robe, à de très rares exceptions près. Rappelez-vous bien qu’une tenue peut et doit être équilibrée, et que vous pourrez donc calmer, encadrer une pièce pour l’assimiler doucement à votre style. En un rien de temps vous en ferez une de vos pièces régulière, en vous habituant à elle, et prendrez plaisir à la mettre.

7/ Gardez en tête que la volonté est un muscle
Bien sûr, la volonté n’est pas un muscle à proprement parler. Ceci dit, son fonctionnement est similaire à celui d’un muscle : après un effort intense, le muscle est fatigué, et ne peut être utilisé à son plein rendement, voir même se crampe si on ne l’étire pas et si on ne s’hydrate pas convenablement. Là où c’est encore plus vicieux pour la volonté, c’est qu’elle s’épuise quel que soit le domaine dans laquelle elle est utilisée. Résister à une part de gâteau au chocolat. Dire non à l’invitation d’un fumeur alors qu’on a écrasé ce que l’on veut être sa dernière cigarette deux semaines auparavant. Vaincre la flemme et aller faire sa séance de footing alors qu’on a tellement plus envie de rester chez soi à regarder des séries. Voici autant de situations qui utilisent votre volonté et qui, en s’additionnant, augmentent le risque que vous cédiez à la tentation la prochaine fois que vous devrez faire appel à votre volonté.

Ne vous est-il jamais arrivé de vous dire, après une séance particulièrement difficile à la salle de sport, « ah, j’ai bien mérité de prendre un dessert aujourd’hui », alors que vous savez pertinemment que vous ne devriez pas en prendre ? Cela est causé par cet effet de rebond assez difficile à contrer. Votre meilleure solution reste d’éviter d’aller faire du shopping après avoir beaucoup utilisé votre volonté ; plus difficile à dire qu’à faire, mais en être conscient aide déjà à éviter les écarts imprévus et non désirés dus au fonctionnement pervers de ce fichu « muscle de la volonté ».

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